« Je ne dispose d’aucune clé pour pénétrer dans l’atelier. La porte du bâtiment que j’ouvre chaque matin n’y mène pas nécessairement, car l’atelier ne s’y trouve pas souvent. Il passe de temps en temps comme le bonheur, agitant de couleurs ce lieu qui, le plus souvent, ressemble à tous les garages ; avec des outils éparpillés, des armoires empoussiérées et des sacs entrouverts appuyés contre des gerbes de bois...

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Voir l’atelier tient du coup de chance. Il faut être patient, car son horaire est capricieux et inattendu. Ses visites sont si brèves qu’elles passent parfois inaperçues. J’ai beau anticiper ses passages et m’y préparer, ils me prennent toujours par surprise. J’aimerais tant savoir ce qui m’arrive...
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J’essaie chaque fois de noter tout ce que je peux, mais comme, la plupart du temps, il s’installe alors que je suis occupé à travailler sur un coin de l’établi ou sur le banc de scie, je n’arrive qu’à consigner des impressions confuses sur des chutes de bois, de carton et de plâtre mêlées. J’appelle ça de la littérature de sculpteur parce que, là, les mots servent à tenir la fenêtre ouverte, à allumer le feu ou à réparer le mobilier. »
-Gilles Mihalcean
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